Julien Doré offre un moment hors du temps à l'Olympia de Paris

Il y avait déjà longtemps que l'envie de voir Julien Doré sur scène était là mais l'opportunité ne s'était pas présentée. Dire que l'on va le voir pour la première fois en 2018 peut paraitre surprenant, il est vrai! Mais quelle meilleure occasion pour découvrir cet artiste unique et talentueux en concert que lors de sa tournée acoustique "Vous & moi" dans un lieu mythique comme  l'Olympia.

Il n'est même pas 19h lorsque je me retrouve devant l'Olympia, ce mercredi 16 mai. Impatiente, le mot est faible. J'entre dans une salle encore vide. Le temps passe, la salle se remplit, elle est maintenant comble il est un peu plus de 20h30.

 

 

 

Les lumières s'éteignent et sur la scène apparait Julien Doré, accompagné de Céline, c'est elle qui ouvrira de très belle manière ce quatrième Olympia.

 

Autour de moi, je vois un public de tout âge, des parents, des enfants, des couples, des amis, des gens seuls, hommes et femmes mais tous avec cette envie de voir ou revoir cet artiste sur scène.

Oui, Julien Doré avec la poésie et la réalité de ses textes, avec le mélange de douceur et de force de ses mélodies transmet à tous.

 

Il n'est pas encore 21h quand il prend possession de la scène.

C'est "le Lac" qui commence à résonner, qui nous fait entrer en sensibilité dans ce concert, dans l'univers de Julien Doré ce soir…

 

Il nous fait ensuite voyager dans des titres de ses albums précédents comme "Glenn Close" ou "Kiss me forever " mais aussi dans des reprises si personnelles comme il sait si bien le faire.

Et elles sont belles toutes ces versions de ses propres morceaux ou de ceux d'autres comme "C'est air là" de France Gall ou "Aline" de Christophe, elles sont intimes, touchantes, pures en acoustique.
 

Juste sa voix qu'il accompagne d'un instrument et la magie est là. Entre guitares, piano et ukulélé, Julien Doré égrène son répertoire. L'émotion de "Mon apache", les titres que le public espère comme "Porto Vecchio", "Eden" ou "Sublime et silence", les morceaux que nous reprenons en chœur comme "Magnolia".

 

Chaque titre surprend, souvent bien différent de la version que l'on connait, nous  offrant alors une émotion nouvelle à découvrir. Dans cette tournée, Julien Doré donne une autre vie à ses chansons. Une autre vision de sa musique, une autre facette de son univers musical et il le fait avec un talent immense.

 

Rien d'inutile, rien d'artificiel. Une ambiance simple, un rideau rouge habille le fond de la scène, un décor est fait de quelques instruments, d'un fauteuil et d'une lampe, de bougies çà et là, un salon d'où l'artiste partage ses chansons avec un public conquis, qui, selon les moments, l'écoute ou l'accompagne.

 

Et puis, il y a ces lumières, somptueuses, qui renforcent chaque morceau, parfois intimistes et chaudes,  parfois fortes et colorées mais toujours impressionnantes. Que c'est beau!

Combien de fois je me suis répété, il y aurait de quoi faire une photo superbe, et là, mon "fidèle" appareil photo reflex m'a manqué, la passionnée de photos et de concerts que je suis était un peu triste de n'avoir eu le droit de l'amener.

 

 

Des moments forts, il n'y aura que cela dans ce concert. 



Comme lorsqu'il s'avance au bord de la scène et accompagné du public, dans un chœur unanime, nous offre une douce version de "Coco Câline", et l'acoustique lui va très bien à ce morceau. Julien se place au bord de la scène, la salle est illuminée et au son de son ukulélé, sans micro… dont il n'y pas besoin d'ailleurs, tout l'Olympia connait ces mots, tout l'Olympia reprend ces mots…. "sur la plage coco câline, sur la plage coco", si vous y étiez, je suis sûre que vous aussi vous avez chanté à cet instant! 

 

Moments d'émotion, moments de douceur, moments d'humour aussi, Julien parle à son public entre chaque chanson, des anecdotes, des souvenirs qui nous ramène parfois à ses débuts, des éclats de rire… tout en naturel, en proximité, en sentiments…. "Vous & moi" est plus qu'un concert, c'est un cadeau de Julien Doré à son public, un partage aussi. Un moment où tombe la barrière entre la scène et la salle, un moment ou l'on vit, où l'on ressent chaque note, chaque mot.

 

La scène est maintenant vide et le public applaudit, frappe des pieds, en demande plus… et après quelques instants, une lumière se rallume et laisse apparaitre… le panda qui s'avance, s'approche du piano, s'installe et commence "Corbeau blanc".

La voix de Julien Doré envahit la salle, les mots, les phrases se font encore un peu plus protagonistes de ce morceau déjà tellement fort, donnant la chair de poule…
 

 

 

 

 

 

Le concert se finit, déjà? vraiment? Trop court, c'est toujours trop beaucoup court un grand concert.

 

Julien Doré nous abandonne avec son "Paris Seychelles" interprété tout en délicatesse au son du piano, comme un frisson musical avant de refermer ce chapitre de sa tournée. Il remercie, il se lève, il salut.

C'est face à un public, debout, sous un tonnerre d'applaudissements qu'il quitte la scène et que s'achève cette jolie parenthèse.

 

Je reste comme sans voix, ces chansons je les connais, je les reconnais mais ce soir elles avaient quelques choses de plus, elles sont là vivantes, émouvantes et uniques.
Un concert est toujours magique, un concert acoustique l'est peut-être encore un peu plus et ce concert en est encore (pour moi) la preuve.

 

 

Les mots n'ont pas été simples à trouver, à poser même quelques jours après.

C'est si fort, tellement inoubliable que la seule chose que je vous dirais est vivez-les, vivez les concerts de Julien Doré, ce sont comme des bulles de douceur, de bonheur et d'évasion à répéter sans modération dans nos vies quotidiennes.

PS : La qualité des photos et vidéos ne reflètent hélas pas ce qu'était ce concert, mon mobile ne me l'a pas permis, j'en suis désolée!